Deux récentes parutions aux éditions PO&PSY...
SOLSTICE
Elisabet Jökulsdóttir
Éditeur ÉRÈS
Collection PO&PSY
ISBN : 978-2-7492479-9-1
Juin 2015
10€
Le plaisir est aussi dans la forme du livre. Et c’est toujours la joie de la surprise qui préside à l’ouverture des livres de la collection Po&psy. On découvre ici protégé par sa pochette de couverture, un ensemble de neuf feuilles pliées en quatre. Il faudra les déplier une à une, dans un rythme d’effeuillement, pour découvrir les cent deux distiques, en version bilingue française islandaise d’Elisabet Jökulsdóttir.
Ils sont accompagnés des curieux dessins du peintre Krochka que je qualifierai de maillages et de lignages. À la fois semblables et différentes, ces petites « broderies graphiques » développent leur intérêt par les variantes qu’elles affichent dans des ajours ou le prolongement erratique de leur maillage. Ces dessins à la fois identiques et différents qui conduisent l’observateur à focaliser sur la différenciation. L’altérité ?
Les distiques, sur le thème du désir se succèdent et se suivent,
Tu me regardes te regarder, / Comme c’est divin ! C’est tellement physique.
et varient leurs effets sur le registre de la sensualité amoureuse,
Ce n’est pas du miel qui coule de mes lèvres, elles chuchotent / ce que nul ne doit savoir : aime-moi.
Les poèmes conquièrent le lecteur par leurs forces de suggestions. Poèmes au cœur de la relation amoureuse, parfois érotiques, sensuels ou expressifs, ils peuvent paraître aussi plus existentiels,
Se regarder dans les yeux, partager la solitude,/ ne pas en dire un mot. Sinon point de partage.
ou être teintés d’humour.
Tu peux aussi ne rester qu’un instant / à la porte.
Mais d’aucune manière la poésie qu’ils déploient ne laisse le lecteur indifférent.
Cette terre mystérieuse que je ne peux mettre en vers, / qui me provoque sans cesse et ne répond qu’en rêve.
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LES OISEAUX DU PETIT FLEUVE
François Graveline
Éditeur ÉRÈS
Collection PO&PSY
ISBN : 978-2-7492479-8-4
Juin 2015
37 pages
10 €
Dans le petit format de la collection PO&PSY chez ÉRÈS, François Graveline nous offre ce livre d’une cinquantaine de poèmes à propos des oiseaux. Ceux qu’il a observés près d’un petit fleuve non loin de l’Océan et qui vinrent comme migrer au sein de ses courts poèmes.
Un oiseau passe / la vie aussi / tu n’en sais pas plus / sur elle que sur lui.
Corbeaux, merles, aigrettes, cormoran, bouvreuil ou sarcelles sont ainsi les motifs d’une réflexion méditative. Les volatiles évoluent dans les airs et sur les rives du fleuve. Le poète silencieux les observe et les écoute comme à l’affût d’un secret.
Tu écoutes / la langue crue / du monde
Au fil des pages on découvre des encres monochromes qui accompagnent les poèmes, des « papiers sculptés » de l’artiste Madé. En forme de triangles noirs sur fond gris, elles alternent avec ces poèmes courts, approchant la forme brève du haïku. Elles me font songer à des cerfs-volants, qui emporteraient avec eux la rêverie du lecteur.
HM