De Leïla Lovato
Éditions Obsidiane
ISBN : 978-2-916447-16-2 15 €
1er trimestre 2008
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À raison d’une moyenne annuelle de 350 manuscrits reçus par les éditions Obsidiane, au moins 10 000 auteurs seront potentiellement intéressés par cet ouvrage qui partage 30 ans de vie des éditions Obsidiane. Élus ou postulants malheureux à l’édition de leur manuscrit, tous trouveront plaisir à découvrir ici l’histoire de cette maison d’édition et l’aventure humaine qui s’est agrégée autour de l’éditeur François Boddaert. Les autres, lecteurs auront même plaisir en lisant les pages de cette Vie d’Obsidiane écrit par Leïla Lovato en regard d’un travail universitaire qui rassemble de nombreux textes des auteurs et acteurs de cette aventure littéraire et humaine.
Créée par François Boddaert et Gilles Ortlieb en 1978 autour de la figure tutélaire d’Henri Thomas qui inscrira brièvement son nom au comité de rédaction, la revue Obsidiane s’est fondée avec le soutien d’un petit groupe de jeunes gens de Sens dont les frères Boddaert, Pascal Coumes, Soline Petit et Raoul Fabrègues, un poète parisien. D’abord concentrée autour de la poésie étrangère alors mal diffusée en France la revue s’est mue au fil des années en cette maison d’édition que nous connaissons aujourd’hui. Elle a sans cesse puisé son énergie de création au sein d’un groupe réuni par l’amitié et la passion de la poésie et composé de personnalités singulières éclairées en matière littéraire.
Obsidiane tient son nom de l’obsidienne cette pierre brillante du désert devenue symbole de création et de l’Être. Ceux qui au sein du comité de rédaction deviendront plus tard les mâche-lauriers se sont saisis de ce symbole pour porter haut leur nécessité du vrai et du beau dans leur quête de poésie.
Le livre dévoile dans ses méandres l’histoire de cette maison d’édition au fil de témoignages écrits par ceux qu’elle a accompagnés.
C’est en janvier 1994 que paraît le premier numéro de la revue de poésie Le Mâche-Laurier soit quelques années après l’arrêt de la revue Obsidiane en 1986 avec son trentième numéro. Alors
que l’objectif de la revue Obsidiane était de diffuser de la poésie étrangère, Le Mâche-Laurier lui veut donner un espace aux poètes et au vers contemporain de langues françaises. Tâche qu’il accomplira avec une sobriété dans sa facture, une exigence dans le choix des textes et en proposant aux lecteurs des sommaires éclectiques où des noms d’auteurs (re)connus côtoient ceux parfois méconnus mis en avant par la revue. La revue poursuivra son travail jusqu’à ce début d’année avec la parution de l’ultime numéro du Mâche-Laurier. Sans cesse, les deux revues auront été de véritables laboratoires pour les textes et les futurs auteurs des différentes collections des éditions Obsidiane.
Entre 1978 et 2008 les éditions Obsidiane ont édité 100 auteurs notamment dans la collection Les Solitudes avec des auteurs tels que Dimitri T. Analis, Marie-Claire Bancquart, Mathieu Bénézet, Gérard Cartier, Pascal Commère, Bernard Vargaftig ou encore Franck Venaille.
Mais ce livre des 30 ans ne met pas fin à cette aventure éditoriale et humaine, les pages non numérotées de ce livre en témoignent. D’autres nombreuses encore, souhaitons-le s’écriront. Á commencer peut-être par celles d’une prochaine revue ? Espérons-le et souhaitons-le pour les éditions Obsidiane, pour les poètes et les lecteurs de poésie.
HM
Commentaires
Dommage que les adresses des revues concernant la poésie ne soient pas facilement accessibles ( certaines passent en médiathèque , mais ne sont pas empruntables ) et comment faire un choix... Vaste question !
On peut en trouver sur le site de la revue des revues:
http://www.entrevues.org/annuaire_theme.php
Rencontrer ceux qui les animent dans des Marchés de la poésie à Paris ou en régions.
s'abonner à une ou plusieurs revues
Visiter et s'attarder sur des sites:
http://www.maulpoix.net/
http://poezibao.typepad.com/
http://repertoiredepoesie.free.fr/revues.htm
,et quelques noms qui me viennent N4728, Rehauts, Décharge, Poésie Première, Action poétique, Friches, Ici é Là, et tant d'autres encore.
pour en savoir davantage également sur la revue "7 à dire" (sac à mots), on peut consulter le site de martine morillon-carreau, qui vient d'être mis en ligne et dont voici l'adresse
http://m.morillon.carreau.free.fr
mes meilleures salutations poétiques à hervé martin qui m'a publiée dans incertain regard, cela fait...un certain temps !
merci de ce petit message qui m'a permis de retrouver vos textes et Sac à mots sur votre site J'ai eu plaisir à vous lire et à vous entendre. J'ai beaucoup aimé "Déjeuner d'affaires " qui répond à une de mes questions : comment écrire dans son temps?
J'espère que beaucoup découvriront vos textes sur votre site et... dans vos livres.
Oui, Hervé, comme vous le dites, écrire "dans son temps" constitue une préoccupation de taille ; le problème est que cette écriture du temps, dans le temps, doit également - pour mériter le statut poétique - rejoindre, toucher l'intemporel. Lorsqu'on aborde ce qu'il est convenu d'appeler "les problèmes de société" on s'aperçoit que l'écriture qui en rend compte dans la modernité ou la contemporanéité, risque de se démoder aussi rapidement. Mais grandeur et misère de l'écriture : peut-être faut-il accepter que ce qu'on a écrit un jour, sinon finisse par "dater", du moins "soit daté" ? Chair et sang, corps vivant (et donc mortel) de l'écriture, inscrit dans son époque. Sans doute est-il aussi illusoire de vouloir radicalement échapper au temps en visant l'oeuvre intemporelle que de viser à l'immortalité en oubliant sa date de naissance.