Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'ETABLI de TRAUMFABRIK 2013

l etabli de traumfabrik.jpgRevue L’Établi de Traumfabrik - 2013

Traumfabrik,

6, chemin du Merdreau

49170 Béhuard.

ISBN :978-2-9529626-8-1

2013

15 € + 3 € pour frais d’envoi

 

 

Ce numéro de L’Établi de Traumfabrik, Cahier de poésie 2013, que je découvre pour une toute première fois est dédié « à tous ceux qui écrivent en Algérie et ici encore en exil, pour lutter contre le poids de l’oubli » et en particulier, à Lounès Matoub et Tahar Djaout tous deux assassinés dans les années terribles de l’Algérie au milieu des années 1990-2000. La facture de l’ouvrage est simple, sans reliure, des feuillets forts grammage que l’on déplie pour la lecture. C’est un choix original. Six poètes et le dessinateur Lawand sont ici rassemblés et unis autour de la poésie algérienne francophone pour lutter contre l’oubli et s’ouvrir vers l’espérance de jours meilleurs.

 

La poésie portée par Djamel Benmerad dans l’ensemble Les chants de l’homme de pourra-t-elle être la :

 

simple étincelle qui s’obstine / à vouloir embrasser le monde

 

Elle est en tout cas présente ici dans la voix des poètes. Et le livre pourrait être un instant ce - pays revenu - pour tous les exilés de cette terre méditerranéenne. Un territoire, aussi de la mémoire, où errent toujours les pères, mères, familles et tous les êtres aimés. Pays un peu reconstitué par ces voix rassemblées dans la fidélité du souvenir. Il vibre sous les mots des poèmes :

 

« Tu ignorais le chemin / à faire encore / avec ta douleur d’étranger »

 

Pour Amine Khan l’exil paraît sans fin et le jour est

 

un jour qui meurt de la même courbure/ que les autres jours ;

 

Les poèmes d’Hamid Tibouchi sont gorgés d’une peine qui semble insatiable

 

La poésie / je la croyais légère/ mais en vérité / mon dieu qu’elle est lourde

 

Puis encore

 

la mémoire de même – comment /la contenir – parfois déborde / réclamant la parole / pour la paix ;

 

Ce sont des corps, la douleur, la mort qui hantent, du coté terrible de la mémoire, les poèmes d’Abdelmadjid Kaouah

 

où il n’est plus question / que de vos corps déchiquetés face/ à la mer /comme les lambeaux d’un couchant corrompu

 

On lira également Hamid Nacer-Khodja, Arezki Metref qui joignent leur voix à ce numéro.

 

Le livre, dans la diversité des poèmes, déroule une mémoire commune qui n’oublie pas les siens. Emplis d’odeurs, de sable, du désert comme de souvenirs et d'espérances,  c’est un désir de retour à - un temps d’avant - qui sourd de ces poèmes,  plus encore peut-être, que celui vers ce territoire natif de l’Algérie.

 

HM

Les commentaires sont fermés.