Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

rimbaud

  • Corps de Rimbaud, Carnet de Djami

    Jean-Pierre Védrines

     

    Editions Le Bruit des Autres à Limoges

                                                              

    70 pages   -    10 Euros.                                                            

     

    Chant de Fouille.

     

    Comment un poète pense-t-il un poète ? Comment procède-t-il avec celui-ci lorsqu'il s'agit d'un des écrivains majeurs à savoir Rimbaud ? Védrines l’aborde par la fin. Lorsque Rimbaud n'est plus le poète mais le mourant. Toutefois l'auteur du "Corps de Rimbaud" sait que sa propre écriture doit rester un état naissant qui n’a rien d’une nostalgie.

    En ce sens le livre développe une écriture dialectique. Elle offre deux temporalités : celle de la traversée finale, de la saison vers l'enfer, celle de la poésie de "la saison en enfer" où tout continue à se passer.

    "Corps de Rimbaud" n’est donc pas simplement une retranscription tragique d'une agonie. Le livre nous familiarise à nouveau avec Rimbaud dans le présent à travers sa dernière errance, son ultime marche claudicante et "forcée".

    Il s’agit d’une fouille, d’un creusement du substrat biographique. Le texte est une mémoire et un état naissant pour voir à travers Djami une dernière fois le poète tel qu'il fut laissé. Il s'agit de descendre dans les mines de son cerveau à travers le puits horizontal de la mort qui vient.

    L'écriture de Védrines s'emploie à déployer des images de fouille à coup de vignettes fulgurantes. Elle les pousse à leur limite jusqu’à voir la pensée de Rimbaud, une pensée qui nous échappera toujours, celle sur laquelle on ne peut mettre de mots.

    Ce texte est un moyen de trouver un autre contact par la poésie vers la poésie à l’aide d’une technique archéologique. Il s'agit pour être en mesure de comprendre le poète de se remettre dans ses ultimes pas et de faire émerger l’empreinte du temps. Celui-ci nous précède comme il a précédé Rimbaud et ses ancêtres et comme il se poursuivra après nous.

     

    JPGP