Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

VOLUTES

Jacques Canut,

Éditions Carnets Confidentiels

24 p

Auch, 2011

Ici et maintenant

 

Jacques Canut continue d'égrainer le chapelet de ses carnets poétiques du crépuscule. "Volutes" est l'un des plus fort. Le soir y ressemble à une aube car le poète construit une suite de paysages magnétiques : plateaux d'étoiles, horizons de pêchers, oasis poreuse partagent l'air et hantent chaque texte pour faire fusionner la lumière et l'ombre afin que s'échappent des ondes de volupté. Elles s'alanguissent sur des îles océanes ou celles de deux seins qui percent sur une toile de nu ou à travers le "flottement d'un tissu/ Joyeux".

 

Le poète reste donc cet éternel jeune homme qui se refuse à être revenu de tout. Le monde brille, les mots s'envolent dans des espiègleries. Elles rejettent de sel de la terre comme le vent fait disparaître une feuille morte. À peine si parfois un souvenir grince. Mais il est encore là pour redorer l'espoir :

"Où es-tu ma fille ?

Une photo d'il y a trente ans

gardée au cœur de mon portefeuille

fait s'extasier des jeunesses

aussi rayonnantes que tu l'étais

à cet âge-là.

 

La main qui tenait ce cliché

parut si vieille tout à coup".

 

Dès lors la poésie est mieux qu'une machine à remonter le temps. Elle reste pour l'ici et maintenant. Et même lorsque les lieux se vident progressivement, ils laissent entrer la clarté en son mystère.

 

JPGP

Les commentaires sont fermés.