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Incertain Regard - Page 6

  • Le numéro CINQ d'Incertain Regard :PaulBadin, Françoise Biger, Charles Dobzynski, Gérard Noiret...

    Le numéro CINQ d'Incertain Regard est disponible sur le site.
    Vous y découvrirez notamment des poèmes de Charles Dobzynski, - blasons du corps féminin- ; Des textes de Gérard Noiret, un abécédaire sur son chemin d'écriture, Paul Badin, Françoise Biger... et des portraits du peintre Simon.

    Sommaire:

    Paul Badin, Françoise Biger, Roger Carbonnier, Charles Dobzynski, Gérard Noiret, Maria Ralli-Hydraiou,
    Jacques Renaud-Dampel, Véronique Sezap, Reza Shirmarz, Simon

    http://www.incertainregard.fr/Pagelarevue.htm

    Bonne découverte!

  • FRAGMENTS 4 de Gérard Paris

    Gérard Paris,

    Bleu d'Encre Éditions

    Dinant (Belgique),

    coll. la Grande Bleue,

    38 p,

    5 Euros,

    2012.

     

     

     SOUS LE MASQUE

     

     

    Chez Gérard Paris "orpailleur de l'informel, destructeur du concret" une perplexité embrasse l'écriture. Celle-ci va vers l'indicible et l'essentiel. Mais elle connaît tout autant ses limites : "Derrière les masques, la vérité peinte". Tout est là. La vérité n'avance jamais telle quelle, au mieux elle reste "peinte". Comme le rappelle à leur manière les encres de Béatrice Gaudy qui ponctuent le livre.

     

    Celui qui se dit "bègue réprimé" sait ce que les mots peuvent faire et ce qu'ils ne font pas. Poursuivant ses "Fragments" Gérard Paris se rapproche sans cesse de l'aphorisme mais sans tomber dedans. Il refuse en effet le mot pour le mot, le simple jeu d'esprit ou de consonance. Il cultive au contraire les dissonances qui rapprochent d'une vision essentielle : "Vers l'origine : exil de la vie, exil de la mort". Cela dit bien plus que de gros traités philosophiques.

     

    Et tout est du même ordre, un ordre ouvert et fermé, entre désir et chaos, corps et âme, laideur et beauté. Ecce home en quelque sorte. Que demander de plus à un livre où sinon la vérité du moins la justesse se concentre en lanières ?

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  • POST IT

    Paul Badin,

    Vincent Rougier Éditeur,

    Soligny La Trappe,

    39 p,

    9 Euros,

    2012.

     

     BADINAGES ET BIEN PLUS

     

    Tout être a besoin d’une vie sensée, d’un croisement harmonieux. Rien de mieux pour cela que le « post it ». On dira que c’est une drôle de manière de communiquer. Mais il arrive que les mots disent ce que la parole ne peut exprimer. D’autant que pour Badin le « post it » engage au dialogue. Pour preuve, un d’entre eux cueilli au hasard :

    « - Pour toi cette rose qui te va bien et dure.

    - le rouge vraiment nous souligne ».

    Badin croise ainsi les messages jusqu’à en dépasser les bords. Ils permettent de réaliser que ce qui n’a d’existence qu’immédiate peut prendre une autre dimension.

     

    Chaque « post it » provoque l’élan au sein d’une autre corporalité mentale et en une étrange volupté faite de distance mais en vue d’un rapprochement. L’émotion et la réflexion y sont induites. Et le « post it » dans sa texture pelliculaire acquiert une densité charnelle. Elle réintègre le mental dans l’organique et fonde l’acte poétique d’une union au cœur même du quotidien de l’amour. En ce sens ce livre devient presque un acte « érotique » de réciprocité puisque qu’il métamorphose la vie de tous les jours en cérémonie.

     

    Le « post-it » tend ainsi un voile éphémère pour enchanter le lieu de vie et pour éviter que la vie à deux tombe en sommeil. Le poète la libère. Le monde le plus familier mérite soudain une autre attention. Tout semble en attente d’être reconnu autrement. L’imagination remplit l’espace du carré collé généralement sur le réfrigérateur. Le monde en palpite et s'y rêve par-delà ses arêtes, ses surfaces, ses apparences.

     

    Le réel tronqué dans sa simple évidence reprend la vibration étrange d’un dialogue amoureux. Son "détour" rouvre à la disposition d’une curiosité de la vie dans le respect de l'un et l’autre des messagers au sein d'une tension toujours énigmatique, mystérieuse, dynamique. Des vérités omises s'aperçoivent. Le geste qui colle le papier est genèse. Il marque le passage du souffle repris et repris. Il est accomplissement de l'espace illimité de l’amour dans la limitation étroite d’une surface minime.

     

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  • Autoportrait au soleil couchant ---- de Gérard Noiret

    Autoportrait au soleil couchant

    Gérard Noiret

    Éditions Obsidiane

    Septembre 2011

     

    Sans doute le lecteur sera-t-il surpris en lisant ce livre singulier, qui vient de recevoir le prix Max Jacob 2012, comme je l’ai été moi-même lors de sa découverte. Organisé autour d’un quatuor, au sens d’une formation de musique de chambre ce livre, signé Gérard Noiret, rassemble dans ses pages un éditeur, Christian Lachaud et les trois poètes, Guy Châtealain, Viviane Ledéra et Pierre Du Pontel. On aura beau utiliser les meilleurs moteurs de recherche d’Internet, on ne retrouvera aucun des noms des poètes ni celui de l’éditeur.

    « Il faut être capable d’entrer dans l’intériorité d’esthétiques contradictoires » cette affirmation que l’on lit dans le texte préliminaire de Christian Lachaud est peut-être une clef pour entrer dans le livre. Comme peut l’être dans un autre registre la manière d’entendre « même – nom » dans la collection intitulée Colosses de Memnon évoquée pour ce livre écrit par le seul Gérard Noiret. Et pour qui a lu, disséminés dans des revues ou dans les pages de sites internet, les textes de Gérard Noiret sur l’écriture (Incendit, La Quinzaine Littéraire, Remue Net…), ce premier texte nous indique des pistes de lecture qui s’appuient sur cette opinion de l’éditeur Christian Lachaud : « A mon sens, un poème est la cristallisation d’une sorte de produits de facteurs, au nombre indéterminé, à la définition instable, où les composants ne multiplient pas forcément d’une manière identique, mais d’un produit de facteurs quand même. Sans forcer je peux risquer cette formule : poème = ( langage) (histoire poétique) (imaginaire) (monde) (pensée) (projet)… »  Lisant la suite on retrouvera en filigrane, une conception sur l’écriture et sur la poésie propre à Gérard Noiret. Il faut ici rappeler que Gérard Noiret dirigea la collection de poésie Ipomée aujourd’hui distribuée par Le Temps des Cerises qui rassembla autour de quelques titres, des poètes restés importants.

     

    Trois poètes hétéronymes, dans des registres différents si ce n’est opposés par leur nature, nous sont proposés en lecture.  Guy Chatelain  de religion catholique tente de rendre la plainte possible et réfute la mise en voix des poèmes. Pessimiste et sombre, le chant de plainte de Guy Chatealain, perce dans des distiques et la rectitude qu’ils tracent sur la page « quelque chose est en route qui brandira mon scalp ». Un langage qui ne laisse poindre que des sentiments contenus, portés par des métaphores désincarnées, éthérées ou surréalistes « la ville se fait couler un bain ».  Seuls ici les objets semblent dotés de vie. Un dialogue intérieur tourné vers soi et où parfois l’autre perce dans un tu  ou un tes esquissés. Une poésie où l’autre à du mal à prendre corps. Un poème apporte pourtant une lueur d’espérance, comme une tentative d’approcher  – enfin ! –   le désir de vivre et qui commence ainsi : « Avec son bleu pâle et ses images / le ciel est une lettre d’amour ». Cette poésie à la maîtrise émotionnelle s’oppose à celles de Viviane Lédéra et de Pierre Dupontel, l’une avec une attention vive à l’humain et le second, avec une exaltation dévorante, dont la poésie épique et enflammée de désirs flamboyants emporte dans tout sur son passage avec ses crimes, ses rêves de grandeurs et de conquêtes. « Plus dévorante que la jalousie Fugace que l’espoir/ Subtile que le désir / La Gloire».  La poésie de Viviane Ledéra me touche plus,  avec ses portraits de femmes, souvent,  comme des instantanés pris sur  vif du quotidien. De très beaux poèmes aux expressions sensibles et compassionnelles, suffisamment retenues pour que soit partagé par le lecteur  le ferment d’humanité qui s’en échappe et qui relie les êtres. « Ils ont déposé leurs gestes / au milieu de la clairière,/ échangeant le soleil contre leurs prénoms,Puis ils sont allés / les yeux dans les yeux du ciel/… » On retrouvera ici  la façon de Gérard Noiret. C’est assurément l’hétéronyme dont la poésie est la plus proche de la sienne.

     

    Quant à la forme de l’écriture, celle des poèmes, on en reconnaîtra  trois utilisées généralement par Gérard Noiret. L’emploi de distiques dans les poèmes de Guy Chatelain, la forme polyphonique de Pierre Du Pontel et enfin les poèmes courts de Viviane Ledéra, comme de courtes  scènes portant parfois des noms mythiques, comme Gérard Noiret aime les titrer, Pénélope, Icare, Eurydice…. Ces trois formes d’écriture utilisées indifféremment dans ses livres y sont disséminées en une mosaïque. Chaque forme d’écriture pourrait être considérée comme un motif. Dans autoportrait pour un soleil couchant chacune est employée par un des hétéronymes, représentant un aspect, un état d’écriture du poète Gérard Noiret. Ainsi réunies – séparées ? – c’est l’entité cohérente représentée par un hétéronyme qu’il est proposé de découvrir. On peut penser que ces écritures, que Gérard Noiret a circonscrites, sont celles élaborées dans un état particulier ou une circonstance singulière dont il situe exactement les moments, les raisons ou les motivations. Sinon une multiplicité d’états de conscience, au moins trois pour ce livre que l’on pense intrinsèques à l’auteur, si récurrents, qu’il éprouve le besoin de créer des hétéronymes. Des écritures suscitées par les  différentes facettes du poète ou dans des temps différents et qui  surgissent à l’occasion de tels faits ou de telle réminiscence issue de l’histoire personnelle, de l’imaginaire ou de considérations sensibles face au  monde. Un langage apparaît, que les poèmes dans leurs formes et leurs rythmiques désignent alors. C’est ainsi que Gérard Noiret rejoint dans les faits, la  condition énoncée par Christian Lachaud « d’être capable d’entrer dans l’intériorité d’esthétiques contradictoires ». La boucle paraît se refermer.

    Avec ces écritures, rattachées à des poètes hétéronymes plausibles, Gérard Noiret donne de la consistance à sa vision sur l’écriture. Il n’énonce pas seulement mais met en œuvre. Avec des poèmes maîtrisés et liés à des univers différents, c’est aussi la forme qui rythme et fonde l’écriture poétique. La question de la nature de la poésie est revisitée. D’où émane-t-elle ? Demeurons-nous le même au cours d’une vie ou passons-nous par étapes des frontières en nous-mêmes ?  Quel homme, quel poète demeure sous sa propre nature ? C’est peut-être ces questions que Gérard Noiret à tenter de poser en présentant sous son nom, trois poètes, trois pseudonymes sous lesquels il a reconnu en lui-même une part de sa vérité d’homme.

     

    HM

  • Gelsomina (diptyque) de Cécile Odartchenko

    Propos2 Éditions,

    Manosque, 2012,

    169 pages, 15 euros.

     

    Depuis la petite enfance Cécile Odartchenko est fascinée par l’homme et son « mat ». Sans exhibitionnisme mais sans fausse pudeur et dans une poésie du quotidien elle le dit sous couvert de la Giulietta Massima de La Strada de Fellini mais aussi d’autres images de légendes tirées (entre autres) d’André Roublev, de Dovjenko. L’amour chez elle ose donc le sexe, il est le monde diurne, épousé, accepté dans ses profondeurs et par-delà les lèvres des deuils et abandons.

    Comme tout être la poétesse y perd tout repère : il fait d’elle une égarée. Elle l'accepte. Elle accepte l’ombre qui la brûle car dit-elle "l'intimité sexuelle est une vraie intimité et donne des droits à l'homme et à la femme aussi à parts égales (…)  Celui qui pour des raisons de confort et de lâcheté, ignore ces raisons du corps, va en être émasculé à court ou à long terme… Il se refuse à jouer le jeu, et le jeu est cruel". Il sera temps plus tard de contempler le trou qu'il laisse et de manger son poing sur l'étale du jour. Reste un magma de sang au goût de pierre, un tremblement figé en bordure des mots. Mais il faut reprendre. L'entente naît d'un présent toujours entier. La nuit n'est plus ce désir lancé vers l'autre mais l'oubli. Pour recommencer et afin que le cœur batte encore la campagne.

    Mais c'est aussi tout sauf un jeu quand ce n'est pas seulement un truc qui coulisse dans le machin mais qu'une partition s'engage et engage pleinement ceux qui l'exécutant se mettent au monde. Jamais recluse dans la froideur « Gelsomina » toujours proche de l'irrécupérable garde sa force pour ce "leurre" amoureux qu'il ne faut effacer. Elle sait que parfois on s'en remet mal, qu’il faut – par exemple - "se demander comment mettre un pied devant l'autre pendant deux ans, après avoir quitté le père de mes enfants, le fusil dans le ventre, ça dit tout". Pour autant par-delà des maltraitances encore plus primitives (celle de sa mère) l’artiste et poétesse dressent encore tes tables, tes coupes de fruits exotiques. Des bouquets de fleurs. Ils ne sécheront pas.

    JPGP

  • LES EDITIONS DE LA LUNE BLEUE ONT 2 ANS!

     

    La Lune bleue fête ses 2 ans  à la librairie Pippa

    www.pippa.fr

    La Lune bleue

    Créée en 2010 par Lydia Padellec, poète et plasticienne

    http://editionslunebleue.com/

    Programme du 12 avril 2012

     

    17h- Présentation de la Lune bleue par l’éditrice et Lectures de Pablo Poblète et de  Maximine

     

    18h- Lectures de Monico, Hervé Martin (en présence de Valérie Loiseau) et de Maggy de Coster (en présence d’Irène Shraer)

     

    19h- Lectures de Mario Urbanet (en présence d’Alexandrine Lang) et d’Ivan Sigg (des haïkus du recueil de Jeanne Painchaud)

     

    20h- Lectures de Gérard Noiret, d’Eva-Maria Berg (en présence d’Eva Largo et de Max Alhau) ; présentation du livre et projet Voyage au bout des doigts (en présence d’Arnaud Delpoux, du Collectif KUU, des poètes et artistes participants)

     

    A la Librairie PIPPA

    25 rue du Sommerard, Paris 5 (M°Cluny la Sorbonne)

     

     

     

  • Le Geste ordinaire - Maxime Coton - Laurence Léonard

    Le geste ordinaire

    Maxime Coton

    Laurence Léonard

    Esperluète éditions

     

    Ce livre qui a reçu le prix Poésyvelines 2011 est un bel hommage à la figure du père. Des encres de Laurence Léonard accompagnent les poèmes en évoquant des constructions d’usines, des structures imbriquées, des bâtiments industriels désaffectés… où parfois l’œil croit déceler les corps contraints des ouvriers d’usines. Le livre tente de resserrer ces liens qui existent, souvent dans le silence,  entre un père et un fils. Tout en soulignant  la condition d’ouvrier du père, le livre  met en relief les divergences qui semblent exister entre le fils et ce dernier, puis entre le poète et l’ouvrier. Tout au long du livre une révolte sourd, notamment lorsque le poète s’érige contre ce qui serait la soumission du père à son travail dans sa volonté d’accepter sa propre condition. Mais en filigrane, dans la succession des poèmes, une reconnaissance prend corps envers ce père qui travaille avec la seule force de son corps. Maxime Coton tente alors de mettre en exergue la dimension humaine de ce père sans voix. À travers la lecture de ces poèmes d’hommage au père, rendu avec pudeur et vérité, c’est aussi un paradoxal  dilemme qui apparaît à  l’auteur. « Tout est simple, dans l’ordre    /Je ne peux acheter ta soumission / Je t’admire et te méprise ». C’est ce paradoxe que Maxime Cotton essaie de résoudre.  Le travailleur manuel semble réhabilité au fil des pages sous le regard du fils qui « …comprend cela et bien d’autres choses / parce que je sais lire et écrire ». Le poète écrit alors dans l’ombre du père dans un geste complémentaire  à celui-ci  – un geste ordinaire ?   et dans la volonté probable de faire  – équipe  comme à l’usine, réduisant ainsi l’écart qui sépare le fils du père, le jeune de l’ancien, le travailleur intellectuel de l’ouvrier. Rejoindre le père, dans ce regard partagé, peut-être même au milieu du poème, avec ces vers organisés et rythmés comme le travail manuel peut l’être. « Tu travailles / Je te regarde travailler / C’est mon travail, mon regard /  Mes questions n’ont pas de valeur marchande./ Et pourtant, je les mets en forme. À partir de / tes gestes, je les assemble./ Ce n’est pas de mes mains que je vis. Ce sont / de tes mains, que je vois, célèbre et dessine. » Avec  la figure du père, en arrière-plan, le travail  est revisité pour en faire jaillir des lumières oubliées, sombres et souvent tues. Sans doute faudrait-il que nombre de poètes chantent les louanges des travailleurs manuels, en leur donnant de la voix, pour qu’apparaisse au monde l’intelligence de leurs  gestes qui bâtissent le monde. Leur langage est celui des leurs mains habiles, expertes dans le mouvement des phalanges et des doigts. Nul ne le sait que celui qui l’expérimente. Avec ces poèmes, comme un pont lancé entre deux êtres, Maxime Coton tente de comprendre ce père dans son langage de taiseux. C’est un beau livre où à presque chaque poème un vers nous trouble. Le  poète et l’ouvrier s’opposent dans la différence de leurs langages cependant que le père et le fils se rejoignent sous le regard du lecteur. Un beau livre « …Comme si j’écrivais sur toi / Pour à mon tour te mettre au monde »

    HM

  • VOYAGE AU BOUT DES DOIGTS - Edition de la Lune Bleue

    Voyage au bout des doigts est arrivé !

    Le livre rassemble les neuf poètes et les cimages VABDD.jpginq plasticiens qui participent au projet de phar:away. Ivan Sigg et Eric Meyer du collectif KUU nous ont créé une belle couverture recto-verso très colorée. Valérie Loiseau, Marc Giai-Miniet et Christelle Westphal accompagnent de leurs oeuvres (gravure, photo, peinture, graphisme) les poèmes (bilingue) de Myriam Montoya, Pablo Poblète, Maggy de Coster, Hervé Martin, Monico de Miniac, Salah Al Hamdani, Adeline Mercier, Mario Urbanet et Lydia Padellec.

     

    Vous pouvez commander ce livre au prix de 13 euros (+ 1 euro de frais de port) via l’adresse mail de ce site ou sur le site officiel de phar:away (http://pharawaymusic.fr/le-marche/)

  • GM suivi de GRIFFURES MINERALES

    GM D Terrien.jpgGM suivi de GRIFFURES MINÉRALES

    Danielle Terrien

    Éditions de l’Atlantique

     

    Les éditions de l’Atlantique font paraître deux livres dans leur collection de poésie PHOIBOS. Créer l’ouvert de Valérie Canat de Chizy et GM suivi de Griffure minérales de Danielle Terrien. C’est le second ici qui a retenu mon attention. Sans doute que le thème de la perte que j’y ai vu m’aura touché de plus près. Le livre est composé de deux ensembles, rassemblés à dessein. Un triptyque - G M - et un long ensemble de 52 poèmes  auquel s’ajoute un cinquante troisième composé du seul mot Aimer. Ce livre gravite semble-t-il autour du deuil. Mais au fil des pages, les poèmes semblent énoncer les conditions d’un apaisement et d’une possible réconciliation de l’auteur avec elle-même. Les vers des premiers poèmes esquissent le portrait d’une femme - GM ? - que l’on imagine défunte et qui a laissé chez l’auteur des traces et des souvenirs difficiles « Tu étais qui / pour souffler dans la forge/ arracher le cœur/ que tu avais aimé ? » On pense alors à la figure maternelle dont le souvenir accompagnerait la poétesse, non sans souffrances. Les poèmes du triptyque tentent d’approcher cette figure, au plus vrai d’une difficile réalité « Ramper / à l’intérieur/ Voir la peur/ rouge / comme la mort. » pour en reconstruire une représentation plus rationnelle, peut-être mieux vivable.

    Dans la seconde partie les poèmes de Griffures minérales n’auront pour dessein que de s’extirper de ces souvenirs difficiles « les aimer / en dépit de nos manques…/ » et dire les regrets et les exécrations qui assombrissent les jours présents. C’est par touches que Danielle Terrien avance, en de très courts poèmes qui jaillissent de la conscience éveillée. « Pas à pas / réapprendre / retrouver le goût / l’élan. » On entrevoit alors des paysages du passé que Danielle Terrien se réapproprie. Aux regrets du triptyque se substitue un long poème, composé de cette cinquantaine de strophes courtes, comme seules respirations possibles «  une image / une voix. / En soi / l’ouverture. ». Souffles de cris sauvés de la mémoire pour permettre enfin à la poétesse de s’ouvrir à la joie du monde, déprise enfin de tout ressentiment. Alors progressivement, les vers, les mots portent des élans de vies, des éclats de lumières à venir jusqu’au verbe « aimer » qui est le dernier mot du livre. Un véritable espoir.

     

    HM

  • CARNETS CONFIDENTIELS N°35 ET 36 - JACQUES CANUT

    jacque canut2.JPG

     Villegiatures n°36    et    Escarbilles n°35




    Jacques Canut nous offre deux nouveaux livrets de la série "Carnets confidentiels" débutée il y a une quinzaine d'années. Depuis, régulièrement à raison de 2 fois par an environ, Jacques Canut nous offre un livret d'une trentaine de pages, parfois en édition bilingue  (portugais ou espagnol). Jean L'Anselme avait préfacé son livre Les deniers sapins dans la brume paru en 1987 aux éditions du dé bleu. Jacques Canut qui vit à Auch et qui poursuit discrètement son travail de poète est à l'origine d'une œuvre originale, chaleureuse et attachante. 


    "Il est des paysagesjacque canut1.JPG

    qui furent indispensables

    à mon chant

    tel ce campo

    dont je peuplai l'immensité

    sans regretter

    ma province natale."    Villégiatures


    On peut lire des poèmes de Jacques Canut dans

    le numéro 3 de la revue Incertain Regard :

     

    http://www.incertainregard.fr/Revue/INCERTAINREGARDN3.pdf

    et sur le site de la revue   :   

    http://www.incertainregard.fr/Poemes/PoemeJacquesCanut2.htm

     

    hm

     

  • FAITES ENTRER L'INFINI N°52

    FELI.JPGLe numéro 52 de la belle revue FAITES ENTRER l'infini a paru en décembre dernier. Ce numéro consacré à Jean Amblard permet de découvrir ce peintre et dessinateur, qui est l'un des rares muralistes français. Il excellera dans la figuration réaliste avec des œuvres murales où l'homme est souvent représenté -  en marche - dans son environnement de travail. Une partie des pages de la revue fait place à une large iconographie des œuvres de Jean Amblard dont la belle composition éditée en page centrale, Couple affrontant le mistral.


    Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, 23, Allé Paul-Langevin 78210 Saint-Cyr-l’École (25 € pour 2 numéros).

  • le lierre la foudre


    le lierre la foudre Ed Corlevourle lierre la foudre

    Pascal BOULANGER


    Éditions de Corlevour

    juin 2011


    C'est bien de notre époque et de son dépérissement dont il est question dans ce livre. Les poèmes de Le lierre la foudre sont parsemés de vers composé de citations d’écrivains, de poètes ou de philosophes qui appuient le propos du livre. Pascal Boulanger y réunit également des témoins, ou pouvant être considéré comme tels, que sont les nombreux dédicataires des poèmes. Époque, dont chacun s'entend à convenir qu'elle irait à sa perte ou pour le moins, que ses horizons sont sombres.
    Face au sombre de ces horizons, Pascal Boulanger la questionne à l'aune de l'espérance portée par les évangiles et les paroles du Christ. Le poète s’inspire de la pensée de René Girard et de sa foi dans les valeurs chrétiennes. Une manière d’opposer à un nihilisme obstiné une vision humaine constructive. La lecture du livre dévoile un périple intérieur, prenant sa source au cœur d’une réflexion individuelle, et à l’issue duquel se profile l’éventualité de la destinée funeste de notre civilisation. D’une histoire intime à l’histoire de l’Homme. « Plus que jamais opposer la vie de chaque homme à la totalité hégélienne ». Plus que jamais, avec ce livre Pascal Boulanger est fidèle à lui-même.

    L’espérance est-elle encore possible ? Quelles furent en réalité celles des hommes pour que notre civilisation en soit si mal en point ? Ce sont ces interrogations qui apparaissent en filigrane de ce livre. Elles s’opposent, de manière dérisoire, à ce désastre qui se profile à l’horizon et auquel nous ne pouvons opposer que notre impuissance. Seule la beauté semble sauvée de ce paysage nihiliste. Elle est aussi sans doute le seul recours pour lutter contre ce délitement. "Les oiseaux, les enfants, les fleurs ne sont que beaux / le royaume est ici mais nous n'en savons rien"
    Car en fait tout est là, dissimulé dans la beauté simple des choses, pour notre joie mais nous ne le savons pas. À moins que cela ne suffise pas aux désirs de l’homme ? Alors, l’orgueil, la vanité humaine, seraient à la source de ce saccage.
    Dans son for intérieur et une solitude qu'il ressent - seul le vent me soutient -, le poète poursuit un chemin pour lutter, à sa mesure, contre l'inévitable qui s’annonce. Mais que peut le poète face au délitement du monde ? Que peut la poésie ? Avec ce vers - Pourquoi m'as-tu abandonné - le poète prend acte de son renoncement reprenant les propos d'un Christ au moment de son dénuement dernier. Mais ici, le doute porte sur le rempart des valeurs que nos sociétés démocratiques et républicaines auraient érigées contre les barbaries, sans pour cela contenir la violence humaine. En vain, constate le poète quand l’homme de lettre qu’il est doute des valeurs qui fondent notre société. Après avoir fait allusion aux camps de concentration dans le poème Carnage, des vers, - terribles - témoignent ostensiblement de ce doute : « se détourner du siècle des Lumière qui, du haut des miradors, éclaire la nuit des camps ». Le lierre la foudre est un livre de doute qui dresse le bilan d’un désenchantement. Désenchantement de la vie ? De nos sociétés démocratiques ? De la promesse inféconde d’un Dieu ? Mais où sont donc passées les valeurs humaines, s’interroge Pascal Boulanger, constatant qu’aujourd’hui "Tout vaut tout". Le désir même n'est plus ! " plus de bien, plus de mal, plus de sacrifice, plus d'offrandes".

    "on porte la marque d'une parole / & la grande douleur confuse / d'un abandon" On trouve peut-être dans ce vers l'énergie d'un désespoir qui anime l'écriture de ce livre. Né de la rupture, entre ce qui fut enseigné pour une société meilleure et le piètre état de nos sociétés d’aujourd’hui. Cette impossible fracture. Un incompréhensible constat de la déliquescence d'un monde que nul ne sait endiguer.

    Le beau et fort poème "Petite suite d'Ordalies " me fait songer à un livre d'Yves Di Manno "un pré, chemin vers" où au sein de la tribu, des crimes étaient perpétrés dans des scènes insupportables. Avec ses mots sanctuaire, autel, couteau, sang, sacrifice… ce poème rassemble aussi en lui les signes d’une barbarie qui se perpétue dans des fêtes dionysiaques et meurtrières. Ces rites séculaires et guerriers des hommes. Mais dans le poème de Pascal Boulanger ces pratiques nous sont contemporaines. Les barbares viennent des banlieues, habitent des immeubles et
    roulent en moto. Comment, lutter contre cette déliquescence amorcée de notre monde ? Pascal Boulanger avec ses mots, ses poèmes pose la question, suggère des hypothèses et tente dans l’écriture de contenir les méfaits de cette situation. C’est à partir de notre histoire chrétienne, - ce dieu qui a pris chair - et des espérances qui suivirent dans une queue de comète de 2000 ans, que Pascal Boulanger propose comme un état des lieux… Dès le premier poème du livre intitulé Sarah, il annonce la chute, chute d’une civilisation et avec elle la fin des espérances annonciatrices d’un monde meilleur. Notre monde se délite, désarmés nous l’observons et Pascal Boulanger constate que « ..le monde était plus triste encore / avant que christ ne souffle dessus » C’est un monde de désespérance que le poète esquisse, ayant perdu ses rêves et ses croyances. Mais Pascal Boulanger en stigmatisant ses travers nous invite à ne pas l’accepter tel et à nous insurger, même contre l’inévitable.
    HM

  • ACTION POETIQUE avant-dernier ...

    Au prinACTION POETIQUE.GIFtemps prochain paraîtra le dernier numéro d’Action Poétique ! Il mettra fin à plus de 60 années d’édition d'une poésie provenant du monde entier. En bref, quelques noms extraits du sommaire de cet avant-dernier numéro : Vélimir Khlebnikov, Virgile, les surréalistes grecs, Jude Stéphan, Jean Daive, Oscarine Bosquet, Habib Tengour ou encore Françoise Biger que je suis heureux de saluer ici. Le dernier numéro  intitulé « l’intégrale » présentera des poètes et écrivains membres des Comités  de Rédaction des origines à aujourd’hui. Il comprendra également un DVD dans lequel tous les numéros d’Action Poétique, du premier au dernier, seront disponibles.

    Je rappelle ici que Pascal Boulanger a écrit en 1998  Une Action Poétique de 1950 à aujourd'hui, disponible chez Flammarion.

     

    HM

  • L’EAU – L’ALENTOUR – L’EAU

     

     Christophe Lamiot Enos,

    Éditions Passage D’Encres, Romainville,

    coll. Trace(s),

    110 pages,

    15 euros.

     

    PRÉCIEUX - TROP PEUT-ÊTRE


    Dans ce qui se présente en sous-titre comme « journal de cinq journées en juillet vers et sur Sifnos », l’extrême précision descriptive et narrative transforme le réel en une sorte de forêt des signes propre à suggérer une sensorialité primale. Sous forme de poème d’amour, Lamiot-Enos tente aussi de transformer le monde dans sa trivialité positive :

    « Je m’approche, de la boule, tant

    Que, maintenant, mon regard sans faute

    Si. Il s’agit de polystyrène

    Échoué ici ».

    Mais cette transformation ne va pas sans complaisance stylistique, sans afféterie. Elle fait par exemple de la mer une prêteuse de jupe froncée.

     

    La préciosité est la marque du livre. Elle ne trouve pas toujours sa juste ligne. Et le poète hésite parfois jusque dans la composition des divers corpus et temps. Cela peut séduire. Mais agacer aussi. Une certaine subtilité complexe de la construction et des structures phrastiques ne semble pas forcément se justifier à tout coup. Pour une pépite, bien des formes précieuses presque ridicules.

     

    Se voulant image complice et trace vive de l'émoi sur la piste de cinq journées élues, la poésie piétine. Ses sensations ont bien du mal à franchir le seuil d’un réel flamboiement. Ne voulant rien laisser en souffrance, elles n’arrivent que trop rarement à faire ressentir une connivence intime avec un intérieur habité. Sa disposition à la curiosité du sens de la vie passe en partie à côté.

     

    On se doute que le poète veut faire ressentir de l’intériorité tout ce qui échappe habituellement au langage. Mais en devenant trop complexe le texte s’abîme. Et si on aime ce qui échappe au logos, les glissements de sens, la représentation qu’en propose l’artiste est d’une sidération surfaite. Elle devient pure spectacle pour le spectacle. Jeu pour le je. Bref, l’objectif du livre dévie de sa trajectoire. Au lieu de condensation surgit un aplatissement : le paysage devient une nature morte, le portrait de l’amour se dessine par défaut.

     

     

    Il est bien de casser le confort de lecture. Mais ici la technique débouche sur une sorte de déferlement postiche. Et du postiche au pastiche il n’y a qu’un pas. Reste un écart immense de l’écriture au natif. La parole en voulant s’ériger se couche trop souvent. Elle est écran. Elle reste technique addictive. Trop dans le spectacle un tel texte demeure  « littéraire » par son manque de matérialité. Le lecteur ne peut aller au-delà de certains effets. Il est privé  d’errance. Le spectacle visuel de Lamiot-Enos en cherchant la subjectivité la plus juste possible tombe dans une exploration qui pour le lecteur demeure de l’ordre du fictif, de l’illusion.

     

     

    Certes il faut saluer l’ambition de l’auteur. Mais sa méditation sent la vanité si bien que la vérité et la nécessité de livre se laissent trop rarement saisir. Au scandale possible succède un maniérisme. Le journal qui voudrait susciter une sorte de stupeur ne méduse que trop peu. Le livre demeure plus spectaculaire  que  fable humaine. Voulant inscrire la marge du monde, le bord des choses, quelque part entre solitude et liberté, il échoue dans une sorte de théâtralité. La détermination du foyer de l’expérience du livre semble résulter d’un choix plus stylistique que de la recherche d’un foyer vital qui refuserait toute neutralité au profit d'un engagement intime, essentiel, textuel… Même si c’est sans doute là l’ambition d’un poète qui n’a rien – malgré ce qu’on dit ici de son livre – de négligeable. Tant s’en faut.

     

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  • POUR LE REALYRISME - ROLAND NADAUS

    arealyrisme.jpgPour le réalyrisme

    Roland Nadaus

    Éditions Corps Puce - juin 2011

     

    Hésitant entre pamphlet et manifeste pour définir son texte écrit il y a 30 ans, Roland Nadaus emploie les deux formes qui se complètent dans le livre. Roland Nadaus se dresse d’abord ostensiblement contre les autocrates de la poésie et du verbe. Il s’érige contre des dictats qui imposeraient à la poésie des critères la réduisant à la seule textualité du langage et où elle ne serait traduite que par la forme et les valeurs intrinsèques de la lettre et du mot, niant de cette manière toute la sensibilité humaine. Le poète s’insurge contre cette vision exclusive d’une poésie réduite à la mécanique des mots au mépris de toutes autres diversités poétiques. Contestant ainsi Lautréamont, Roland Nadaus soutient que la poésie est amplement nourrie de la présence humaine par laquelle s’expriment le sensible et l’émotion des êtres.

    Avec un sens aigu de la formule et maniant l’invention et le néologisme dans un esprit critique et satirique Roland Nadaus désigne avec véhémence ces autocrates de la poésie contre lesquels il s’inscrit et cite ici le poète Denis Roche qui proclama, non sans une certaine provocation, que « la poésie est inadmissible d’ailleurs elle n’existe pas ». Puis argumentant son propos, il rappelle la mue en 1971 de Robert Lhoro en Lionel Ray en supposant pour le regretter que cette métamorphose fût inspirée par l’époque du moment, ou encore, évoque le quotidien Le Monde qui éditait des articles sur des textes d’une poésie hermétique, en omettant de proposer dans ses colonnes les échos de la diversité poétique qui existait aussi. Dans le même esprit il cite les revues TXT et Tel Quel.

    Puis, Roland Nadaus nous fait partager sa conception de la poésie.  Elle pourrait se résumer dans cette citation d’André Breton en page 75 du livre « Je veux que l’on se taise lorsque l’on cesse de ressentir ». C’est ici que le pamphlet semble faire place au manifeste. Pour Roland Nadaus, le même Lionel Ray en 1981  avec Le  corps obscur marque le passage d’une poésie axée sur la seule textualité du langage à celle qui englobe dès lors l’émotion et la parole humaine. Roland Nadaus la baptise réalyrisme. Construit avec les mots réalisme (le réel) et  lyrisme (le chant, la passion) ce réalyrisme propose un territoire pour le poème qui ferait place à une poésie liée au réel et à l’émotion vraie, sans être abscons ou s’épancher dans un excès du sentiment. Pourquoi en effet faudrait-il que la poésie  se situe ou d’un côté ou d’un autre ?  Quand on sait que c’est de l’émotion que naît le poème ! Émotion née de la rencontre d’un être sensible avec le monde, un être immergé dans la vie et confronté à des situations et des faits qui fondent le socle de son réel. La poésie est difficile à définir mais on sait qu’elle naît de cette rencontre ! Celle d’un être unique avec le monde dont le poète est le singulier témoin.  Avec  les deniers chapitres s’ouvrent des espaces lumineux où le Roland Nadaus parle avec sensibilité de la poésie. Il décrit avec justesse  la poésie du chant et du ressenti que l’homme habite avec son langage usé aux encoignures du monde. Langage forgé dans le creuset de l’expérience individuelle, du désir et de l’émotion. Avec Pour le réalyrisme Roland Nadaus défend une poésie habitée par  l’homme avec ses imperfections et sa grandeur. Une poésie « qui chante en avançant »  dans une « attitude à la fois humble et orgueilleuse ». Une poésie « à hauteur d’homme » !

    HM